Que l'éphémère devienne éternité.
J'ai tant de choses à dire. Je suis souvent tombée de haut, j'ai trop de fois aimé si fort, et beaucoup de larmes ont coulées. Je regarde mon petit chat dormir à côté de moi, et je me dis que je ne comprendrais définitivement jamais rien. Je ne dois pas être faite pour ce monde là. Je fais tout de travers, et j'aime ça. Je voudrais n'avoir conscience de rien, profiter à fond sans me retourner, rester euphorique tout le temps. Je voudrais tout le temps avoir confiance en moi. Et me sentir bien. Comme dans ces soirées, où je me perds dans trop d'excitation et de folie. Ou rien ne me peux m'atteindre car je me sens invincible. Ou tout est permis, avec qui on veux, quand on veux. Seulement on se lève le matin et c'est comme avant, voire pire quelques fois. La vie continue, les ennuis aussi, et la conscience de tout revient. On s'en veut un peu, mais pas assez pour ne pas recommencer. Parce que c'est trop bon en fin de compte. Il n'y a que ça de vrai, finalement. Et chaque soir c'est pareil, on se redonne corps et âme, l'abandon total de soi. Puisque on n'y réfléchit plus, alors on s'envole, on profite, on vit, on savoure chaque minute de ces instants d'euphorie intenses. C'est une forme de bonheur je crois. Un bonheur éphèmere, c'est sur.
Je regarde mon petit chat dormir, et je me dis que je réfléchis trop. Ca a toujours été mon problème. Trop de luçidité peut être. Je voudrais pouvoir m'abandonner chaque seconde. Ma seule présence me devient insupportable.
